Pois protéagineux Forte demande

Alors que le potentiel était bon, les conditions humides au cours de la récolte 2021 ont été défavorables au pois et notamment à celui d’hiver (gousses ouvertes avec pertes de grains et germination). Selon le ministère de l’Agriculture, le rendement serait de 28,8 q/ha (contre 27,4 q/ha en 2020). Un résultat qui reste sous-estimé selon Terres Univia, l’interprofession des huiles et protéines végétales. Sur le terrain, les échos parlent donc de nouvelles baisses de surfaces pour cette campagne.

Prix tirés
vers le haut

Pourtant, les prix ont bien progressé. Cette année, l’écart entre le pois jaune, à destination de l’alimentation humaine, et le pois standard, destiné aux animaux, est très élevé puisqu’il était d’environ + 25-30 €/t ces dernières semaines. Or, cette prime était de + 5 €/t en moyenne sur 2020-2021. Dernièrement, les prix rendu Rouen du pois jaune étaient de 370 €/t, alors qu’en juillet 2021 ils étaient autour de 290 €/t. Ils sont, en effet, tirés vers le haut par le tourteau de soja notamment.

De plus, compte tenu de la sécheresse de l’été dernier, la production canadienne de pois a été divisée par deux, avec 2,26 millions de tonnes (Mt) en 2021 contre 4,59 Mt la campagne précédente. Le Canada étant le premier producteur mondial et le premier exportateur, cela a aussi fait grimper les prix.

La Chine a donc davantage manifesté d’intérêt pour le pois français sur cette campagne. « À fin décembre, près de 40 000 t avaient été exportées depuis juillet 2021, dépassant ainsi le niveau de la campagne précédente (34 115 t) », souligne l’interprofession.

Il existe ainsi une forte demande, notamment pour le pois jaune. « Toutefois, sur le marché, la demande est confrontée à un manque de lots de belle qualité pour le débouché de la consommation humaine », informaient Terres Univia et Terres Inovia dans un point sur la qualité des graines publié en janvier dernier.

C.F.